Mora mora

“Doucement”, “tranquillement”… En malgache, l’expression Mora Mora revêt un sens particulier pour Joanne. Entourée de ses trois musiciens, la chanteuse raconte son histoire très personnelle vers la guérison du corps et de l’esprit. Une performance qui invite à l’introspection à travers les cinq morceaux du nouvel EP du groupe, The Healer (2019).

Racontez nous l’histoire de MORA MORA…

Joanne : MORA MORA c’est un projet qui a été lancé il y a déjà un an et demi ; en avril 2018 lorsque nous avons sorti notre premier single. Mais avant même d’être lancé, ce projet a longtemps été pensé. J’ai commencé à y réfléchir il y a plus de deux ans, à la suite d’un accident qui m’a conduite vers une grande introspection. Ces moments de réflexion intenses m’ont poussée à vouloir créer pour exprimer toutes ces choses personnelles qui me trottaient dans la tête. En parallèle, nous avions déjà commencé à réfléchir à un projet avec Vincent, qui est le batteur du groupe mais surtout mon bras droit. Ensemble, nous avons fait grandir le projet et construit MORA MORA, en nous entourant de musiciens expérimentés.

Justement, d’où vient le nom MORA MORA ?

Joanne : C’est une expression malgache, d’où sont originaires mes parents. Cela veut dire « tranquillement, doucement ». Cela a vraiment résonné avec mon expérience personnelle et cette envie de prendre mon temps, notre temps pour trouver la bonne formule. Ce qui nous lie avec Vincent, c’est vraiment ce rapport au temps. On ne veut pas courir. Quand l’un des deux est pressé, se précipite, l’autre le calme.

Dans la lenteur, le temps ne peut que jouer en notre faveur. C’est grâce à lui que nous sommes là aujourd’hui, tout en restant sincères et fidèles à nos valeurs.

Leah Cold

Quels sont vos projets pour MORA MORA ?

Joanne : En mars 2019, nous avons sorti notre premier EP “The Healer”, qui marque pour nous la fin du premier cycle. Nous sommes en train d’attaquer le second cycle mais nous ne savons pas encore la forme qu’il prendra. Est-ce que ce sera un nouvel EP ou carrément un premier album, qui sait ?! Cette année, nous avons collaboré avec OVASTAND pour nous aider dans la mise en place de notre tournée estivale. L’année 2020 s’annonce encore plus exceptionnelle, avec la création de nouveaux titres et une nouvelle tournée, toujours dans la continuité du projet que nous avons enclenché.

En quoi la mission de ROOTSTOCK va-t-elle vous aider ?

Joanne : Nous sommes tellement heureux d’avoir été sélectionnés par l’Association ROOTSTOCK pour nous aider à construire l’histoire de MORA MORA. C’est un projet personnel mais qui prend des proportions inattendues. Quand nous avons sorti nos premiers sons, nous avons réalisé qu’il y avait quelque chose de particulier, pas forcément classifiable dans un certain style de musique. Nous avons la chance d’être très bien entourés. Ma soeur, Megane, est notre manager et elle nous accompagne depuis le départ.

Nous avons besoin de soutien pour affirmer MORA MORA sur les scènes alternatives. Et cette aide nous la trouvons notamment grâce à la mission ROOTSTOCK, avec cette opportunité de jouer lors du festival mais encore aujourd’hui avec un enregistrement en studio prévu dans les prochains mois.

Votre plus beau souvenir à ROOTSTOCK ?

Joanne : Voir Ibeyi ! Je rêvais de les croiser un jour en coulisses et je les ai vues à ROOTSTOCK 2019. C’était complètement dingue ! De manière générale, nous nous sommes entièrement retrouvés dans la ligne éditoriale du festival. Nous avons eu la chance de rencontrer plusieurs artistes et le cadre était incroyable. Il s’agit d’un des premiers festivals où nous avons pu jouer et nous en gardons un souvenir unique.